La fête des mères a été instaurée après la Première Guerre mondiale, en 1920, pour honorer les mères de familles nombreuses, notamment celles qui avaient perdu leurs enfants durant la guerre.
L’une d’elles se nomme Eugénie Amédée Combe. Dans mon arbre, elle porte le Sosa numéro 37, je vous invite à lire une partie de son histoire.
Les premières années d’Eugénie : une enfance endeuillée
Elle naît le 10 février 1864 à Nanteuil-lès-Meaux, de Marie Louise Xaverine Lefévre et Etienne Combe. Elle a deux grandes soeurs : Marie Louise Rustique, née en 1854 et Lucie Enestine, née en 1856.
En 1866, sa mère met au monde son petit frère, Louis.
Malheureusement, son père décède le 22 février 1866, à Boutigny, dans leur domicile. Il laisse une femme et quatre enfants : Marie, 12 ans, Lucie 10 ans, Eugénie, 2 ans, et Louis, nouveau-né.
Peu après, le 17 juillet 1866, sa soeur Marie s’éteint à Boutigny, au domicile de leur mère, veuve depuis presque cinq mois.
Le parcours d’Eugénie : entre maternité et mariage
À l’âge de 17 ans, Eugénie est manouvrière et donne naissance à son premier enfant, Louis Bélony, en 1881. Bien qu’elle soit domiciliée à Boutigny, c’est à Meaux, chez sa sage-femme, qu’elle accouche.
Elle se marie ensuite avec Albert Julien Rozé, cultivateur, tandis qu’Eugénie devient cultivatrice à son tour. De cette union naît Auguste Louis, le 14 septembre 1885, à Nanteuil-lès-Meaux, puis Gaston Eugène, le 22 avril 1890, à Quincy-Voisins. Albert travaille comme carrier, et Eugénie reste mère au foyer.
Le couple divorce le 22 octobre 1894, à Meaux. Peu de temps après, Eugénie épouse Jules Théophile Babron, carrier. De cette nouvelle union naît Charles Étienne, le 15 octobre 1897, à Nanteuil-lès-Meaux. Jules travaille tandis qu’Eugénie continue son rôle de mère au foyer.
Les lourdes pertes d’Eugénie: des adieux successifs
En 1908, Charles décède à Nanteuil-lès-Meaux, le 26 juillet.
Albert Rozé, son premier mari, décède quant à lui en 1911 à Nanteuil-lès-Meaux.
En 1913, c’est au tour de Jules de s’éteindre à Nanteuil-lès-Meaux.
En 1915, Louis Bélony décède à son tour.
En 1916, Gaston succombe le 3 novembre, à Verdun, pendant la Première Guerre mondiale.
Sa soeur aînée, Lucie Enestine, s’éteint en 1923.
Au fil de sa vie, Eugénie perd son époux ainsi que ses quatre fils.
Quatre générations
En 1933, Eugénie rencontre son premier arrière-petit-fils, Roger Rozé. Puis son second, Jacques Louis Esnault, le 21 février 1936.
Eugénie s’éteint le 11 mai 1937, à Nanteuil-lès-Meaux, à l’âge de 73 ans.