Le soleil d’été échauffait mon visage tandis que nous roulions vers Nanteuil-lès-Meaux, un lieu chargé d’histoire familiale. C’était un mardi d’été, le vingt cinq juin deux mille vingt quatre, je ressentais un mélange d’enjouement, d’appétence et de gratitude.

Bélony, parti trop tôt

Arrivés face au Monuments aux Morts, je me remémoré les mots que m’avait écrit ma grand-tante : « Maman me racontait un souvenir, embrumé, dans les bras de son père, au départ d’un train. C’était un au revoir ».

Mon arrière-arrière-grand-père n’avait que trente trois ans quand il est tombé au champ d’honneur, le quinze janvier mille neuf cent quinze à Roclincourt.

En lisant son nom gravé dans la pierre, j’éprouvais respect, admiration et reconnaissance.

Des murs qui murmurent

Ensuite, nous nous sommes rendus jusqu’à l’ancienne maison de mon grand-père, Jacques Esnault. Papa m’apprit que son père avait bâti une partie de la maison familiale.

J’imaginais leurs vies ensemble et j’aurais aimé entendre les échos des rires, des pleurs et des jeux d’enfants.

En quittant Nanteuil, j’ai écris un courrier à l’attention des locataires ou propriétaires présents. J’espérais en découvrir plus sur ce logement, mais, à mon plus grand regret, ma lettre est restée sans réponse.

Un pèlerinage au cœur du cimetière

Enfin, nous avons quitté la maison de famille et papa nous a conduit jusqu’à un autre terrain du passé : le cimetière communal. J’ai contemplé la sépulture de Louis Esnault, mon arrière-grand-père, décédé dans sa quatre vingt cinquième année et que j’ai eu la chance de rencontrer.

Une porte sur le passé

La matinée s’est terminée au 2 rue Gambetta, où est installé le Bar tabac FDJ PMU de la Mairie.

Le propriétaire a encadré une ancienne carte postale d’un précédent commerce et en a collecté une série de la commune dans un classeur.

Il nous les a partagé au cours du déjeuner. Le temps semblait s’être arrêté et je découvrais, à travers les yeux de mon papa, les souvenirs de son enfance. Je me sentais de plus en plus proche de lui et de mes ancêtres.

D’après papa, mon grand-père fréquentait ce bar et c’est avec une pensée profonde pour lui, que l’on ferma la porte de cet établissement.

Notre lignée familiale est liée à leurs villages et dans ces terres nanteuillaises, ont poussé ces quatre hommes, branches de mon arbre. Et toi, lecteur.rice, as-tu visité les cités de tes ancêtres ?

Passionnément, Alexandra

 

Article rédigé dans le cadre des Ateliers Blogs de CLG Formation-Recherches. Le thème du mois de Juillet 2023 était : Une émotion généalogique.